Le bogie de la 241P9
Dernière étape dans le processus de restauration de nos essieux avant remise sur roues de la machine, il restait à réaliser la remise sur roues du bogie lui-même validant ainsi tout le travail effectué sur cet ensemble. Voici une rétrospective des travaux effectués.
En marge de cet article, nous vous recommandons de suivre le présent lien afin d’obtenir les précisions historiques et techniques bien documentées sur la genèse de ce type de bogie dont la conception remonte à 1891.
Le bogie tel qu’il se présentait lors de la dépose du train de roues de la locomotive en 2009 :
Essentiel dans la révision : la vérification des jeux et du parallélisme des essieux. Il s’est avéré rapidement impossible de déterminer les axes x y de référence du châssis, celui-ci ayant de toute évidence été déformé (choc probable).
On a donc envoyé l’ensemble de la structure dans un centre d’usinage aux dimensions suffisantes afin d’usiner en place les rappliques des boites d’essieux et garantir leur alignement mutuel indépendamment de la géométrie du châssis.
Ateliers C.M.A (Chaudronnerie Mécanique Ariégeoise) à Lavelanet (2017).
Deuxième étape, le contrôle magnétoscopie / ultrasons obligatoire des éléments de suspension avec l’envoi de ceux-ci au Technicentre SNCF de Sotteville-les-Rouen.
Après leur retour validé, mise en peinture du châssis.
– Le changement d’une lame de ressort cassée :
– Le contrôle des cylindres de frein (2017) :
– Le contrôle du pivot (2018) :
Comme expliqué sur la fig 4 de l’article annexe, ces pivots ont un rôle important : Sur le principe le mécanisme consiste dans la combinaison de 2 mouvements distincts :
- La rotation d’un axe sur une surface hélicoïdale dont la résultante produit l’élévation du châssis de la locomotive, écrasant ainsi la suspension.
- Un déplacement latéral de cet axe sur un système de pans inclinés qui font rappel au centre.
Des reprises de soudures de fixation des surfaces d’usure sur les pans inclinés ont du être réalisées malgré leur bon état de surface. De même différents points de frottements rechargés.
– La coaxialité des boites d’essieux sur leurs fusées et le rattrapage de jeu latéral excessif (2019-2023) :
Les faces d’appui, beaucoup usées du fait des sollicitations latérales importantes sur cet essieu, sont neuves. Des couronnes en bronze régulé, rattrapant le jeu important, avaient été confectionnées il y a quelques temps déjà par la société Marceau Amalric (Mazamet) puis assemblées chez Bergerat Monnoyeur (BM Cat, Bruguières).
Après de longs efforts d’ajustage sur les fusées, la coaxialité des coussinets et la planéité des faces d’appui sont maintenant garanties.
– Le rééquipement des essieux avec leurs boites, le remontage du châssis sur les essieux et la purge du système de lubrification :