La porte de boite à fumée
Le reconditionnement de la 241 P 9 porte sur tous les organes : l’un d’eux est très visible à l’avant : la porte de boite à fumée. Celle-ci possède plusieurs fonctions.
Fermée elle assure l’étanchéité de ce compartiment, garante d’un bon tirage des gaz chauds dans la cheminée grâce à la dépression due à la vapeur d’échappement
Elle s’oppose aux rentrées d’air frais qui pourraient alimenter une combustion des fraisils qui se déposent dans la boite à feu ; d’autant plus abondants que l’autonomie des 241 P est de 400 kilomètres environ, soit entre 4 et 5 heures de fonctionnement sans possibilité d’évacuation entre sorties du dépôt. C’est pour cela que le volume des boites à feu n’a cessé d’augmenter avec la puissance des machines, atténuant par la même occasion l’influence des coups d’échappement, le tirage étant moins saccadé, diminuant ainsi l’entrainement d’escarbilles.
Son ouverture permet l’évacuation des fraisils, le ramonage des tubes, les visites de l’échappement et donne accès lors des interventions de retubage à l’occasion des grosses opérations d’entretien ou de réparation.
On remarquera que l’armature de notre porte qui, en 3 points, fait à la fois office de penture et de point de verrouillage, a la forme d’un Y : il s’agit d’une porte dite « unifiée ». Afin de connaitre les raisons de cette évolution et son historique nous vous invitons à suivre le présent lien.
Les interventions que nous avons opérées sur cette porte de type unifié ont été conformes avec les instructions du manuel de Maistrance (région ouest, tome V, pages 248-250, édition 1947).
Cette porte a reçu un rechargement notamment en bas de porte très usé et oxydé pour parfaire l’étanchéité. La tôle de protection contre les fraisils brûlants accumulés en bas a été refaite intégralement, les taquets de fermeture rafraichis :
Revêtement intérieur avec peinture haute température, dérrouillage et ponçage soigné extérieur. Le support de porte en Y a été poli et sera verni à la manière de certaines machines des années 50, le volant du verrou en bronze a été reconditionné :
Nous avons recensé une particularité : des traces de modifications anciennes, notamment les support de feux d’angles en périphérie de la plaque avant que nous avons reconstitués ; à l’axe nous avons rétabli en partie supérieure un support unifié afin de pouvoir circuler à 3 phares :
Peinture d’apprêt et peinture noire définitive :
Enfin, le macaron a été entièrement décapé, en vue d’un polissage et d’une remise en peinture.
Le graphisme de notre macaron date de 1938 à la création de la SNCF. Pour plus de détails l’histoire de son évolution nous vous invitons à continuer cette lecture en suivant le présent lien.